ENERGIE - Giovanni Leonardi, chef de la direction d'Alpiq, estime que nous n'avons pas le choix. Il n'y a pas d'alternative au nucléaire ni aux lignes électriques aériennes. Du moins pour l'instant. Ligne à très haute tension Chamoson-Chippis
«Le nucléaire est une énergie de transition. L'énergie fossile arrivera bientôt à son terme et les énergies renouvelables arrivent, mais ne sont pas encore vraiment là», a déclaré Giovanni Leonardi, CEO (chef de la direction) d'Alpiq, lors d'une conférence donnée jeudi soir. En Suisse, l'hydroélectricité fournit 55% de l'électricité consommée. Le nucléaire 40%. Il sera difficile de s'en passer dans un proche avenir. Alors que la production peut compter sur des réserves d'uranium qui peuvent couvrir les besoins pour plusieurs décennies. Giovanni Leonardi parle même de 200 ans.
Pas d'alternative
Si l'on choisit de se passer de nouvelles centrales nucléaires, par quoi peut-on les remplacer ? Giovanni Leonardi balaie toutes les alternatives.
1. Economiser en utilisant des appareils moins gourmands en énergie? «Oui, mais la tendance montre que, globalement, les avancées technologiques augmentent la consommation énergétique.» Et l'apparition des moteurs hybrides dans le transport poussera encore la consommation électrique à la hausse.
2. Passer à l'énergie renouvelable? «Oui, le plus possible», s'enthousiasme Giovanni Leonardi. Mais, selon lui, il n'y a pas de miracle à attendre. Le Conseil fédéral espère que la Suisse passe à 10% de renouvelable d'ici 2030. Ce serait là un énorme bon en avant par rapport à la situation actuelle... mais pas suffisant pour se passer du nucléaire. Aujourd'hui, la production photovoltaïque ne couvre que 0,05% de notre consommation.
3. Ne peut-on pas importer notre courant? «C'est spéculer sur le fait que les autres pays restent excédentaires ces prochaines années.» Une spéculation fort risquée.
4. Produire de l'énergie nucléaire à l'étranger? «C'est une solution déjà utilisée par la Suisse qui a investi dans des centrales en France et en Allemagne. Mais la législation européenne ne permet plus de passer des contrats transfrontaliers à long terme.»
4. Restent les centrales à gaz. Alpiq ne rejette pas cette solution, puisqu'elle veut en ouvrir une à Chavalon. Mais il y a l'inconvénient de la production de CO2 et du prix du kWh, en raison des compensations des émissions de CO2.
http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/valais/a-l-ombre-des-centrales-et-des-lignes-aeriennesnous-attendrons-l-etude-commandee-par-le-conseil-d-etat-9-233968
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